LE MYSTÈRE DE LA CHÂTELAINE DE BURE
Les terres des seigneurs de Bure en Vichères étaient situées face au hameau de Gratteloup. A la fin du XVIème siècle, la famille Riants de Villeray s’approprie le domaine. On attribue la construction de la porte latérale de l’église à la dame de Riants dont l’arrogance et la fierté ne la firent par aimer des villageois. La légende nous rapporte qu’elle faisait des misères à ses fermiers et à son curé et qu’il fallait même s’agenouiller sur son passage.
Au grand scandale des habitants de Vichères, on la vit un jour pénétrer dans l’église à dos d’âne ne dédaignant pas descendre pour écouter la messe. Lorsque la dame de Riants mourut, son corps enfla tellement qu’il fallut lui fabriquer un cercueil en forme de barrique. Non sans mal, il fut transporté jusqu’à l’église mais la porte était trop étroite pour le laisser passer. Quand la nuit vint, il fut décidé pour le lendemain d’élargir le portail.
Au matin, les villageois sont en émoi. Dans la nuit l’entrée avait été murée. Fort sagement, ils pensèrent que Dieu ne voulait pas de méchant dans son église et la dame fut enterrée sans cérémonie.
Depuis ce temps la grande porte de l’église de Vichères est murée et il faut entrer par le clocher-porche.
LA LÉGENDE DE LOUISE DE VICHÈRES ET DU CHEVALIER DE ROUGEMONT
« La tour en bois du château fut, par trois fois, renversée par la foudre », voici pourquoi Rougemont revient des croisades.
Louise de Vichères tombe amoureuse de lui, mais son père s’oppose à cette union. Rougemont tue un sanglier blessé qui fonçait sur Louise, puis demande sa main. Le père refuse et enferme Louise dans la tour.
Elle se sauve, parcourt le domaine de Rougemont, va faire une prière à la chapelle, se réfugie dans un tronc d’arbre creux et là retrouve Rougemont.
Celui-ci a enterré des poussins en or à côté. Louise fait planter à cet endroit un hêtre, le Foutiau de Vichères, sur la butte de Rougemont. Un orage éclate à ce moment. Les amants se réfugient dans la « loge du charbonnier ». Le père de Louise, seigneur de Vichères, meurt en prononçant une double malédiction.
Rougemont et Louise vont se réfugier dans la ferme de Bure. C’est là, devant la statue de la Vierge, que Louise vient s’agenouiller avant son mariage. Le cortège de mariage s’arrête devant un châtaigner au bord de la marre. Rougemont demande à Louise sa rose. A ce moment des rires horribles se font entendre, des éclairs déchirent le ciel, dans l’eau des baigneurs et baigneuses exécutent des rondes dignes de Vénus. Les époux disparurent.
Selon les croyances populaires, les âmes de Louise et Rougemont ont été condamnées à revenir plusieurs fois par siècle et à apparaître aux vivants à la ferme de Bure en habits de mariage. On voit souvent des baigneuses et baigneurs dans la mare et un cortège nuptial passer, musique en tête.« La tour en bois du château fut, par trois fois, renversée par la foudre », voici pourquoi Rougemont revient des croisades.
Louise de Vichères tombe amoureuse de lui, mais son père s’oppose à cette union. Rougemont tue un sanglier blessé qui fonçait sur Louise, puis demande sa main. Le père refuse et enferme Louise dans la tour.
Elle se sauve, parcourt le domaine de Rougemont, va faire une prière à la chapelle, se réfugie dans un tronc d’arbre creux et là retrouve Rougemont.
Celui-ci a enterré des poussins en or à côté. Louise fait planter à cet endroit un hêtre, le Foutiau de Vichères, sur la butte de Rougemont. Un orage éclate à ce moment. Les amants se réfugient dans la « loge du charbonnier ». Le père de Louise, seigneur de Vichères, meurt en prononçant une double malédiction.
Rougemont et Louise vont se réfugier dans la ferme de Bure. C’est là, devant la statue de la Vierge, que Louise vient s’agenouiller avant son mariage. Le cortège de mariage s’arrête devant un châtaigner au bord de la marre. Rougemont demande à Louise sa rose. A ce moment des rires horribles se font entendre, des éclairs déchirent le ciel, dans l’eau des baigneurs et baigneuses exécutent des rondes dignes de Vénus. Les époux disparurent.
Selon les croyances populaires, les âmes de Louise et Rougemont ont été condamnées à revenir plusieurs fois par siècle et à apparaître aux vivants à la ferme de Bure en habits de mariage. On voit souvent des baigneuses et baigneurs dans la mare et un cortège nuptial passer, musique en tête.
La vie de Saint-Médard (env.456-545) intimement liée à celle des habitants de Vichères. Selon la croyance populaire, l’église fut dressée à l ‘endroit même où, d’un signe divin, saint Médard marqua son emplacement.
C’était en juin, la lève des foins commençait mais une pauvre veuve avait lieu de s’inquiéter. Tous les hommes étaient loués. Qui lui lèverait sa récolte ? Chaque jour, elle voyait s’effondrer les vagues promesses de la veille et le soleil aurait brûlé l’herbe avant qu’elle ne soit rentrée.
RENCONTRE AVEC SAINT-MEDARD
Le 7 juin au soir, un étranger vint frapper à sa porte. Elle l’hébergea de bonne grâce et ne tarda pas à lui confier ses soucis. L’étranger la pria de le réveiller à l’aube. Au matin il lui dit : « Bonne femme, votre hospitalité me touche et pour vous remercier, je vais aller couper vos foins. Donnez-moi la grand’faux du feu maître et conduisez-moi dans le pré. » Ainsi le 8 juin, l’étranger se mit à battre sa faux. Le soleil était haut et clair dans le ciel maintenant et, l’homme battait toujours. Quand les filles de Vichères montèrent aux champs à midi pour porter aux hommes pain et lard, il battait encore et quand le soleil déclina à l’horizon et que les lourds chariots de foin descendirent vers les fermes, il battait toujours. La pauvre femme en bute aux sarcasmes, n’osait rien dire, puisque l’homme avait offert de faucher. Tout à coup, saint Médard, car il s’agissait bien de lui, armé de sa faux, faucha tout le pré en un geste immense, et, sous le regard etonné de son hôtesse, passant la haie du champ, se mit à faucher toute la vallée. « Holà ! doucement ! » criaient les paysans, qui n’avaient plus du tout envie de rire. Saint Médard fauchait toujours. De la consternation on passa à l’attaque et on se mit en devoir de basculer à travers champs de gros blocs de pierre et d’y traîner des troncs d’arbres. Rien n’y fit et saint Médard fauchait toujours. A plusieurs lieues à la ronde, la vallée était fauchée. Alors, les gens de Vichères devinrent fous et ils saisirent saint Médard et le jetèrent dans la Berthe d’où il ressorti très vite pendant que les hommes se lamentaient sur le temps qu’il faudrait pour engranger tant de foin. Une partie de la récolte était gâchée et condamnée à pourrir sur place. Mais ils pleureraient bientôt davantage encore car saint Médard, en mémoire de son bain forcé dans la Berhe fit pleuvoir quarante jours sur les foins à jamais perdus.
Suit le dicton « Quand il pleut à la saint Médard, il pleut quarante jours plus tard. » Malgré cet accueil, saint Médard affectionna Vichères et les habitants de Vichères finirent pas s’attacher à ce dévot personnage et se montrèrent très fiers de l’avoir connu lorsque saint Rémi le sacra évêque. Quand saint Médard mourut, les Vichèrois décidèrent d’en faire leur saint patron. Ils firent sculpter une belle statue du saint et la disposait dans la chapelle du château, en haut de la colline de Rougemont. Mais on se mit à craindre les attentions des héritiers du présent châtelain. La présence des villageois sera-t-elle encore tolérer à la messe « du château » ? Il fut donc décidé d’édifier une église sur le versant opposé à la colline de Rougemont, et, avec l’accord du châtelain d’y placer la statue. Elle fut enlevée un dimanche, après la messe et transportée en chariot sur le lieu d’élection des paroissiens. Les villageois, le cœur en fête accompagnaient leur saint lorsque, brusquement sans que l’on sache pourquoi, la statue roula du chariot et tomba face contre terre. Les hommes les plus vigoureux tentèrent de l’y replacer mais en vain, le saint restait comme cloué au sol, il était impossible de l’en soulever.
Les plus anciens Vichèrois se souvinrent que, lorsque saint Médard avait décidé de tondre les prés de la vallée, nul n’avait réussi à l’en empêcher. Ils déduisirent donc que c’était la volonté particulière de leur patron de demeurer à cet emplacement. Ils furent écoutés et l’église primitive de Vichères fut édifiée sur ce site.
SAINT-MEDARD RASSEMBLE
Une seconde légende populaire raconte le transport de la statue de Saint-Médard et consacre l’amour impossible de Louise de Vichères et du chevalier Rougemont. Plus symbolique, elle exprime l’opposition entre le village de Vichères et Rougemont. La Berthe sert de frontière entre la paroisse de Vichères et l’ancienne paroisse de saint Médard de Rougemont. L’unification des deux paroisses semble impossible. Dans la légende, les deux amants trouvent la mort à la fontaine des Riants près de la Berthe. Lors de son transport, la statue de Saint-Médard refuse de franchir la rivière en se faisant trop lourde. La procession qui vient l’accueillir pour la décider à passer le cour d’eau, servira l’unification des deux paroisses.